L'histoire des allergies aux pollens



.
 

  Les allergies aux pollens avaient déjà été décrites à l'Antiquité, notamment par Hyppocrate. Ce dernier s'arrêta à un stade d'observation. Au XVIème siècle, Léonardo Botallo, de l'Université de Pavie, décrivit les symptômes essentiels du rhume des foins et les rapporta à l'inhalation du parfum des roses. Il appela ce mal "fièvre des roses".

La pollinose était très étudiée au XIXème siècle notamment en Angleterre par des médecins comme John Bostock , Gordon, John Elliotson, Morill Wyman. Elle fut d'abord appelée Catarrhus aestivus puis hay fever (fièvre des foins) par John Mac Culochen 1928. Cependant, c'est en 1873 que débutèrent les premières expériences, avec Charles Harrison Blackley.

***

 Charles Harrison Blackley (1820-1900) était un médecin habitant à Manchester (Angleterre) lui même atteint de pollinoseChaque été, un rhume violent le prenait et  disparaissait rapidement au début de l’automne. Cependant, en 1859, il attrapa le rhume en automne : ses enfants avaient apporté un bouquet d’herbe en fleur et l’avait disposé sur une table. Le docteur Backley, se trouvant dans la pièce, ressentit les signes de son rhume estival : une violente irritation des muqueuses nasales, une abondante sécrétion de mucus, les yeux gonflés et larmoyants. Comprenant alors que son mal pouvait provenir des pollens, il ne cessa de chercher l’origine de son « rhume ».
Il collectionna les pollens pour mieux les analyser, et  fit alors de nombreuses expériences.  Ainsi, par l’étude de près de 35 types de pollens, il démontra la responsabilité des pollens des plantes en fleurs, et non celle du foin sec, ce qui remis en cause le terme de « rhume des foins ».

Il mit également au point des méthodes de prélèvements des pollens sur un plan adhésif et lança en l’air des cerfs-volants munis de plaques de verre pour les récolter. De la sorte, il espérait pouvoir mesurer la quantité de pollens répandue dans l’air, suffisante pour provoquer un rhume. Pour ce fait, il restait en permanence à côté de son appareil et notait l’intensité de ses symptômes. Ainsi, l’influence des conditions atmosphériques fut démontrée: les symptômes augmentant par beau temps sec et diminuant en cas de pluie. Charles Harrison Blackley imagina également un système pour purifier l’air de sa maison, ce qui servit de preuve à l'intérêt de l'éviction.
Il mena de nombreuses expériences sur lui-même et découvrit que la peau peut aussi réagir à des particules végétales.

    Pendant vingt-cinq ans, il continua d’étudier les pollens. C’est donc grâce à lui que commencèrent les premières recherches scientifiques sur cette maladie à laquelle on donna le nom de rhinite pollinique saisonnière ou encore de pollinose. Ainsi, Charles Harrison Blackley peut être considéré comme le père de l’allergologie.

 

***
 



Créer un site
Créer un site