Information et prévention


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Surveillance des pollens 

 

       L'Aéropalynologie détermine la quantité et la nature des pollens que l'on retrouve sur une région pendant une durée précise.

 

En France, le contrôle des pollens dans l'air a été assuré dès 1985 par le réseau « Contenu pollinique de l'air » puis par le Laboratoire d'Aérobiologie, au sein du service allergènes de l'Institut Pasteur.
Depuis la décision de l'Institut Pasteur en 1994 de ne plus surveiller les pollens, le ministère chargé de la Santé désigna le réseau national de la Santé publique pour ette tâche. Une fois que l’intérêt du réseau fut démontré, l'association du RNSA (Réseau national de Surveillance Aérobiologique) fut créée en 1996.
Ce réseau assure un double rôle : celui d'analyser l'évolution des quantités de pollens allergisants sur le territoire et celui d'informer les pouvoirs publics, les professionnels de la santé mais aussi les patients atteints de pollinoses.



Les capteurs :

     Différents capteurs ont été mis au point pour recueillir le pollen. L'appareil de Hirst, crée en 1952, est le plus répandu en Europe et en France. Ce type d’appareil est une girouette fonctionnant grâce à une pompe électrique qui aspire de manière continue 10 litres d'air par minute, via une petite buse dont la taille est identique aux voies respiratoires humaines. 
Cet appareil est constitué d’un cylindre autour duquel un ruban adhésif est fixé et sur lequel les particules atmosphériques (pollens notamment) se collent. Ce mode d´enregistrement permet une analyse par tranches journalières et/ou horaires.
Il faut changer le cylindre tout les trois jours environ.
Les cylindres sont envoyés vers des laboratoires pour comptage des pollens et identifications de ces derniers. C’est le rôle des analystes qui travaillent dans les 35 sites dédiés à cette tâche.

   
Les sites :

    Afin de mener à bien sa mission, le RNSA a réparti sur tout le territoire français près de 70 sites de capture dans les agglomérations représentant 85% de la population nationale. C'est en superposant la carte de densité de population, la carte d'implantation des espèces végétales et la carte climatique que le RNSA a déterminé l'implantation des capteurs de pollens volumétriques (image ci-dessous)
Les capteurs sont toujours installés en hauteur, à une altitude moyenne de 20 à 30 mètres, sur les toits d’immeubles ou d’hôpitaux et loin des parcs publics ou espaces verts afin de ne pas fausser les analyses.
Chaque capteur couvre 30 à 50 km de rayons.
Chaque responsable clinique de site organisé en réseau comprend des médecins spécialisés et généralistes. Ils recueillent des informations sur la fréquence des pollinoses, leur évolution et la gravité des symptômes observés.




Météo des pollens
 

    Chaque semaine le RNSA reçoit des données concernant la quantité de pollens présents dans l’air. Il met alors en place des bulletins allergo-polliniques se présentant sous forme de graphique ou de carte du risque allergique par ville ou par pollen. Sont pris en compte pour la réalisation de ces bulletins, les types de pollens présents, leur quantité dans l’air, la situation géographique, les données cliniques associées ainsi que les conditions météorologiques.
Les personnes atteintes de pollinose peuvent alors accéder à la «météo des pollens» en se rendant sur le site officiel du RNSA : http://www.pollens.fr 
voire même s’inscrire pour recevoir les alertes polliniques de la région sur leur téléphone portable. Parfois, dans certaines villes, ces informations sont affichées sur des panneaux d’affichage électronique ; comme on peut le voir ci-dessous pour la ville de Paris.

 


(Emission "C'est pas sorcier, Tous allergiques ?)

 

 

Exemple du risque allergique dans la ville du Mans:

   
    Le bouleau :



                   

     
    Ces deux documents provenant du RNSA représentent le risque allergique d’exposition aux pollens de bouleau durant l’année 2011.
La carte de la France (à gauche) renseigne sur la situation géographique : On constate que le risque allergique dans tout l’hémisphère Nord varie de fort à très fort alors qu’au Sud, le long des côtes méditerranéennes, celui-ci est faible. Ainsi, il est préférable pour les habitants du Mans allergiques aux pollens de bouleau de privilégier des vacances dans le Sud plutôt que dans le Nord ou l’Est du pays.
Le graphique représentant le risque allergique d'exposition situé sur une échelle de 0(nul) à 5(très élevé) permet quant à lui a l’avantage de représenter les différentes variations du risque allergique d’une ville (ici Le Mans) dans le temps. On voit que le risque est présent de début avril à fin mai (niveau très faible) avec un taux fort à très fort au mois d’avril.



    Le cyprès 
 
     

                       

      Ces deux documents provenant du RNSA représentent le risque allergique d’exposition aux pollens de cyprès pour l’année 2011.
Les mois de mars et avril sont la période la plus propice aux allergies. Toutefois, ce risque est de niveau moyen.
A l’inverse, on constate que le pourtour méditerranéen est très touché, avec un risque maximum ; mieux vaut pour les allergiques éviter cette zone géographique durant la période de pollinisation du cyprès.

 
 

Conseils


       Un certain nombre de conseils ou astuces sont donnés par les médecins allergologues pour limiter l’exposition aux pollens.
 
Il est fortement conseillé d’éviter :
 
 - Les promenades par temps sec, ensoleillé et venteux 
 - La tonte de la pelouse
 - Le séchage du linge à l’extérieur 
 - L’aération de la maison en milieu de matinée et en fin d’après midi, les périodes où les pollens sont les plus concentrés dans l’air

Il faut plutôt :

- Portez des lunettes de soleil pour éviter un contact entre les pollens et les yeux
- Prendre des douches et changer de vêtements régulièrement
- Se rincer les cheveux avant le coucher pour ne pas déposer de grains de pollens sur l’oreiller
- Rouler en voiture avec les fenêtres fermées
- Eventuellement installer un  filtre à pollen  ou un purificateur d’air




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