Les allergies croisées


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Définition

 

    Lorsqu'une personne est allergique à une substance, il se peut qu'elle réagisse également à une autre à laquelle elle n'était pourtant pas prétendue allergique. On appelle cela les allergies croisées. Ainsi, un individu allergique à un pollen peut être allergique à un autre pollen que ceux-ci soient de la même famille ou non. Ce peut aussi être des allergies croisées entre pollens et aliments végétaux.

Les allergies croisées s'expliquent par les similitudes structurelles des deux substances ; soit la présence de même séquences d'acides aminés. Les IgE spécifiques réagissent avec la substance de la même manière qu'avec l'allergène.

 

 

Allergies croisées entre pollens

 

    Il est courant que des personnes allergiques à la fléole réagissent avec les autres pollens de graminées (dactyle, pâturin, ivraie, flouve, avoine, orge), de même que ceux allergiques à l'armoise manifestent souvent des allergies au contact de pissenlits et de tournesols. Certains arbres, notamment les bétulacées présentent une forte homologie pollinique (plus de 80%). C'est la cause de la forte fréquence des allergies croisées entre bouleau, aulne, charme et noisetier. Dans la famille des fagacées, ce sont les réactions croisées entre chêne, hêtre et châtaignier qui sont les plus courantes ; pour les oléacées, celles entre les pollens d'olivier et de frêne.



 

Allergies croisées entre pollens et aliments végétaux

 

    Ce type d'allergies se manifeste par l 'apparition de signes d'intolérance buccale lors de l’ingestion de quelques légumes ou fruits présentant une structure antigénique proche de celle du pollen mis en cause dans l'allergie. Les réactions d'hypersensibilité croisées entre aliments et les pollens concernent 1% des individus de la population générale.

Nous évoquerons deux syndromes fréquents :

* La pollinose à l'armoise conduit souvent à une allergie alimentaire au céleri, carotte, persil mais aussi fenouil.

* Une sensibilisation simultanée aux fruits et aux légumes a été relevée chez 35 à 70% des personnes atteintes de pollinoses au bouleau. Le syndrome pomme-bouleau est fréquent ; vient ensuite les allergies croisées entre fruits de la famille des rosacées (pêches, abricot, poire, prune, cerise) et le pollen de bouleau.

 

 

Séquence d'acides aminés des protéines du bouleau (gauche) e t de la pomme (droite) Les parties jaunes représentent les séquences identiques.

(émission « C'est pas sorcier, Tous allergiques ») 

 


 



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